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LOUP
20.12.2017

Appel commun pour la défense de l'élevage en plein air

20.12.2017 -
La Confédération Paysanne de Haute-Savoie, Confédération Paysanne de Savoie, Coordination rurale, FDSEA*, Jeunes Agriculteurs, Syndicat ovin de Haute-Savoie, Syndicat Caprin des Savoie ont décidé d’adapter localement l’ « Ultime appel pour la défense de l’élevage en plein air » co-signé nationalement par ces mêmes structures à l’appel de l’USAPR, Union pour la Sauvegarde des Activités Pastorales et Rurales. Cet appel fait résonance au Comité Loup des Savoie qui se tiendra demain.

APPEL POUR LA DÉFENSE DE L'ÉLEVAGE DE PLEIN AIR

Pour le maintien du pastoralisme, des activités économiques et le multi usage des territoires ruraux et montagnards

Nous constatons :
-  10 000 victimes retrouvées en 2016.
-  Les divers « Plan Loup » ont échoué à enrayer l'augmentation linéaire de 1 000 victimes supplémentaires par an sur les troupeaux domestiques. Les raisons de cet échec ont été analysées et doivent être prises en compte !
-  Les loups perdent la crainte de l'Homme qui ne les menace pas. La moitié des attaques se déroulent en journée et en majorité sur des troupeaux protégés, de plus en plus fréquemment en vallées et plaines, parfois très proches des routes et des habitations.
-  Les éleveurs et bergers, les plus respectueux de l'environnement, sous les assauts des loups, risquent de jeter l'éponge.
-  Les mesures de protection sont dévaluées, inefficaces. Les loups opportunistes, intelligents, les déjouent. Elles entraînent des contraintes nouvelles et pesantes pour les éleveurs, des conflits d'usage majeurs.
-  Les mesures de protection actuelles ont un impact négatif sur la biodiversité et accentuent la fermeture des milieux.
-  Nombre de secteurs sont très difficilement protégeables, voire non protégeables.
-  Le travail de défense contre la prédation ne peut reposer sur les seules épaules des bergers et des éleveurs.
-  Le recul du pastoralisme entraîne des problèmes de sécurité civile avec les risques d'incendies et d'avalanches.

Derrière ces réalités, il y a une immense détresse : celle des troupeaux attaqués dans le déni du bien-être animal, celle des éleveurs et celle des bergers. Il y a le désarroi des maires qui ne peuvent plus garantir le vivre ensemble et gérer le multi-usage des territoires. La population n'accepte plus les conséquences directes et indirectes de la prédation.
Au moment où s'élabore le Plan Loup 2018/2023, il y a urgence à prendre en compte nos constats communs et à interroger la cohérence des politiques publiques.
L'amplification des mesures de protection telles que déclinées aujourd'hui, exclue de fait les autres usagers des territoires. Il est de la responsabilité de l'Etat de gérer les conséquences de la présence des loups et de tirer les conclusions de l'échec des mesures de protection actuelles.

Nous proposons :

Notre objectif :
Défendre les troupeaux, enrayer la prédation sur l'élevage avec des moyens appropriés
Maintenir le pastoralisme, les activités économiques, le multi-usage des territoires ruraux et montagnards


Comment ? :
Pour redonner aux loups la crainte de l'Homme, les tenir à distance des troupeaux, il est impératif d'agir sur la prédation avec toute la réactivité nécessaire : tout éleveur, sur le territoire national, doit pouvoir se défendre, et être aidé pour cela.

Les tirs de défense doivent être considérés comme partie intégrante des mesures de protection. Nous demandons que chaque troupeau menacé puisse être défendu, par des tirs de défense, y compris au sein des Parcs Nationaux, mais aussi par des tirs de prélèvement partout où ils seront nécessaires, sans exclure des groupes de loups entiers.

Il faut pérenniser et renforcer l'existence de brigades formées et rémunérées par l'Etat.

Nous demandons que les indemnisations des victimes ne soient pas liées à la mise en place des mesures de protection, car nombre de troupeaux ne sont pas protégeables et cette conditionnalité serait source d'iniquités  redoutables ; pousser à l'amplification des mesures de protection actuelles aboutit aussi à condamner les autres  usages des territoires et fait exploser le budget « loups ».
Nous ne pourrions comprendre que nos demandes ne soient pas considérées, ce serait prendre le risque d'encourager des pratiques illégales.

Confédération Paysanne de Haute-Savoie, Confédération Paysanne de Savoie, Coordination rurale, FDSEA*, Jeunes Agriculteurs, Syndicat ovin de Haute-Savoie, Syndicat Caprin des Savoie, Union pour la Sauvegarde des Activités Pastorales et Rurales.

NOUS CONTACTER Confédération paysanne de Haute-Savoie
Du lundi au vendredi de 9h à 17h - sauf déplacement
Maison de l'agriculture - 52 avenue des île, 74994 Annecy Cedex 09
Au 04 50 88 18 47 ou par mail en écrivant à conf74@orange.fr