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COMMUNIQUE DE PRESSE

L’autoroute du Chablais à l’Assemblée : En route pour détruire la biodiversité !

Emboitant le pas au sénat l'assemblée nationale a validé hier, malgré une forte opposition de la NUPES, la Loi permettant de contourner le PLUI du Chablais pour lui imposer une autoroute.

La Confédération paysanne de Haute Savoie est scandalisée par ce vote qui constitue un grave précédent :

Le projet de PLUI du Bas Chablais se voit lourdement modifié, sans que les citoyens puissent s'exprimer. La DUP aurait dû entrainer une modification du PLUI avant son adoption puisqu'il a été voté après la DUP. Les élus ont volontairement "oublié" d'inscrire le tracé de l'autoroute dans le PLUi, malgré la demande faite en ce sens par la MRAE, rappelée par la sous-préfecture. Ils tentent aujourd'hui de réparer leur « erreur » par une loi de circonstance qui crée un dangereux précédent pour faire passer un projet contesté sans débat public.

De nombreuses fermes seront impactées, et indirectement toute l'économie agricole locale. 10 fermes et la coopérative laitière des Moises sont d'ailleurs requérantes contre ce projet, aux côtés de la Confédération paysanne 74, de 5 ACCA[1], de la ville de Genève et d'une myriade d'associations environnementales ou d'usagers des transports.

Au-delà des terres qui vont être détruites, cette Loi renforce la tendance au tout routier, caractéristique malheureuse de notre département. Ce projet augmentera la circulation de 1000 véhicules/jours selon l'étude d'impact, et aggravera donc la pollution de l'air déjà catastrophique, sans régler les problèmes de congestion des bourgs, en particulier le long de la D1005.

Ce projet ne va faire qu'amplifier la dépendance de notre territoire à la Suisse voisine, et aggravera les problèmes de logement tout comme la pression foncière dans le Chablais, comme cela s'est vu dans le bassin Annécien après la construction de l'autoroute Lyane.

La représentation nationale a donc créé un dangereux précédent en outrepassant les documents d'urbanismes, en remettant en cause le principe de subsidiarité, tout cela pour détruire toujours plus de biodiversité et ensevelir encore des terres agricoles et des espaces naturels sous du bitume.

Pour toutes ces raisons la Confédération paysanne, rappelle son opposition à ce projet d'un autre temps et rappelle sa volonté de lutter au côté du vaste mouvement d'opposition à celui-ci pour obtenir son retrait.

Enfin, nous tenons à rappeler que, contrairement, à ce qu'ont osé annoncer les députés en faveur du projet, refuser ce projet ce n'est pas s'opposer à la ruralité, c'est au contraire inventer les moyens de la faire vivre localement, en trouvant les réponses aux défis du 21^e siècle.

Contacts :

Jérôme Dethes : 06 50 41 50 53

Raphael Baltassat : 06 84 97 48 33

Bureau de la Confédération paysanne : 06 32 96 78 02